[PUBLICATION] Deborah Bowman à propos de “Mémento Mori : le livre d’artiste, une transformation de l’être”

En écho au questionnement relatif au thème de l’année 2020-2021 d’Astasa, « L’art face à la pandémie », Deborah Bowman présente un extrait de son livre d’artiste, Memento mori : le livre d’artiste, une transformation de l’être, afin de montrer « comment des chroniques journalières écrites à la main et illustrées peuvent contribuer à la pensée artistique face à la pandémie ». Rencontre.
Astasa : Comment avez-vous vécu le confinement lié à la pandémie de Covid-19 ?
Deborah Bowman : Il y a eu pour moi une frontière entre l’avant et l’après-confinement. Début mars 2020, j’ai eu la chance de passer une petite semaine en Espagne, une grande respiration d’art et de nature. En France, il y avait déjà des morts du Covid-19 et on commençait à porter des masques. Alors qu’à Bilbao et sur la côte basque espagnole, il y avait une atmosphère d’insouciance et de liberté, mais on sentait le calme frémissant avant la tempête. Je dessinais, j’écrivais le voyage, une immersion sensorielle dans l’expérience de l’art au musée Guggenheim et de la randonnée dans cette nature rugueuse, minérale et iodée. Le livre d’artiste était une façon de préserver un échantillon de ces moments de bonheur, comme de faire la cueillette des aromates à la fin de l’été, à déguster en infusion pendant le froid d’hiver, quand le parfum et le goût vous transportent dans l’espace-temps.
À mon retour en ville, en France… [lire la suite]