[EXPOSITION] “Mille-feuilles”, Master 1 Recherche Arts Plastiques
📆 Le mardi 16 avril 2019, de 18 h à 23 h
Entrée libre
📍 Salle d’exposition Alban Denuit, Maison des Arts, Université Bordeaux Montaigne, Esplanade des Antilles, Pessac
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Alors, on mange quoi ?
Mille-feuille 1 : “Gâteau oblong formé de trois couches alternées de pâte feuilletée et de deux étages de crème pâtissière. Le sommet est en général glacé avec du sucre glace ou du fondant au chocolat”.
Mille-feuille 2 : Mélange d’étudiants en Arts, malaxant leurs pratiques, dressent une exposition. Un cocktail détonnant de différentes saveurs, travaillent ensemble pour vous offrir un met des plus délicats. Regroupant divers horizons, ils ont envie de façonner un événement à la hauteur de leurs appétits : le Mille-feuille.
Mais plus encore…
Prétexte à la création ou véritable objet d’étude, le Mille-feuille permet de superposer tour à tour chaque interprétation, à travers des pratiques personnelles.
Avec la volonté d’unifier et homogénéiser leurs différences au sein d’une même scénographie, c’est donc en prenant appui sur un classique de la pâtisserie que le groupe d’étudiants en Master arts plastiques mention recherche de l’Université Bordeaux Montaigne, dirigé par P. Baumann, en déduit des formes, des méthodes et des notions plastiques à explorer au service d’un discours singulier déjà issu d’une pratique affirmée.
Mais quoi encore ?
L’initiative paraît simple, presque habituelle : des étudiants en arts plastiques se réunissent pour constituer une exposition. Des particularités se rencontrent, s’entremêlent, et d’une dizaine d’individus nous passons à un groupe. Ce groupe fait, les singularités persistent tout de même, et il lui faut une sorte de recette, avec des étapes afin d’organiser, de planifier, d’élaborer méthodiquement.
Ce mot d’une simplicité presque enfantine nous donne le titre et le ton : la recette de la «bonne» exposition, mais nous nous autorisons de dévier ; nos esprits démangés et dérangés par un appétit incontrôlable.
Mille-Feuille: Ce prétexte peut paraître parfaitement absurde au premier abord: quels liens peut-on faire entre une pâtisserie et les arts plastiques ?
Partons seulement du terme, du Mille-feuille.
Il est prétexte à parler de la feuille de feuilletage ou de papier, de leurs usages.
Mille est un nombre, une quantité d’objets indéterminés.
Quoi qu’il en soit, cette juxtaposition de mots nous permet d’envisager un grand nombre de sujets d’études.
La pâtisserie elle même se présente comme une accumulation, un édifice de crème et de pâte feuilletée en couches très fines.
Le glaçage en son sommet, présente un marbrage, un travail de la ligne : des dessins au sucre, très fins qui contrastent avec des fondations plus grossières.
Si l’on se penche sur sa fabrication, on peut décider de s’attarder sur les différents gestes appliqués à cet acte de cuisine, à cette minutie qui amène à l’impressionnante légèreté de ce met délicat. Mais également sur la difficulté de sa réalisation, car si le mille-feuille aussi raffiné soit-il dans ses fondements, si les dosages ne sont pas précis, minutieux, il s’avère devenir un met des plus infâmes.
Et faut-il encore savoir l’apprécier à sa juste valeur et le renverser pour le déguster.
C’est donc une suite d’expériences et de réflexions que nous amènerons ici à des allers-retours entre les singularités et le groupe, entre divers savoir-faire et techniques.