[CONFÉRENCE] Marie-Jo Bonnet, “Tissu/Texture/Texte”


📆 Mardi 16 novembre 2021
à 13 h 30
📍 Amphi B400, université Bordeaux Montaigne
Marie-Jo Bonnet est née en Normandie. Elle est docteure en histoire (Université de Paris VII), historienne d’art, écrivaine et conférencière. Elle a participé au Mouvement de Libération des Femmes dès 1971 et au groupe de femmes artistes « La Spirale », fondé par la peintre et poète Charlotte Calmis.
Elle a publié une vingtaine de livres sur l’histoire des femmes, l’amour entre femmes, les artistes femmes et la Résistance. Dans le registre de l’art : Les Deux Amies, essai sur le couple de femmes dans l’art (2000), Les femmes dans l’art (La Martinière, 2004), Les femmes artistes dans les avant-gardes (Odile Jacob, 2006), Liberté, égalité, exclusion, Femmes artistes en révolution 1770-1804 (Vendémiaire, 2012) et le catalogue de l’exposition au musée des Beaux arts de Rennes Créatrices, l’émancipation par l’art (Ouest-France 2019) dont elle a été la commissaire et dont une section était consacrée aux « Textures » avec une œuvre d’Aline Ribière.
Elle est aussi commissaire de l’exposition La vraie vie est ailleurs, en 2019, au musée des Beaux arts de Brest, et co-auteure du documentaire Artistes femmes, à la force du pinceau, réalisatrice Manuelle Blanc, Production Ex Nihilo, Arte, 8 mars 2015.
Son travail s’oriente à présent sur la transmission du matrimoine et de l’héritage culturel des femmes avec son dernier livre La Maternité symbolique (2020, Albin Michel).
« L’univers d’Aline Ribière commence aux contours de son propre corps pour plonger dans les méandres d’une réflexion sur ce qui le recouvre, le prolonge, l’évoque, le révèle et l’habite. Ce qui organise son corps en révélant un ordre inédit mais aussi ce qui le rend plus organique encore lorsqu’il laisse son empreinte sur d’étranges matériaux, des algues sèches par exemple.
Ce travail est à la lisière de plusieurs registres dont la mode est certainement le plus éloigné, même si le cœur d’Aline Ribière bat pour des robes. Les mots qui ont désigné son travail de plasticienne l’attestent : des vêtements de l’imaginaire dans les années 70, puis des vêtements-dévêtements, des envêtements, des remembrements, des territoires corporels, des enveloppes, des mues… “Des Vêtures-dévêtures” affirme aujourd’hui Aline Ribière. »
[Texte de Marie-Fabienne Aymon, directrice de la Fondation Louis Moret à Martigny, Suisse]
Ouverte à tou·te·s, la conférence Tissu / Texture / Texte est organisée par Marie Escorne dans le cadre du Séminaire Arts plastiques de Master 2 Recherche en Arts plastiques.